mercredi 19 mars 2008

Tâches domestiques n'égalent pas activités physiques


Bien que passer l’aspirateur, tondre la pelouse ou nettoyer les vitres puisse vous faire suer, il serait inapproprié d’attribuer à ces activités les mêmes effets sur la santé que la marche ou la pratique d’un sport. C’est du moins ce qu’indiquent les résultats d’une vaste enquête menée auprès de 14 836 Britanniques âgés de 16 ans et plus.

Les chercheurs rapportent que la pratique de la marche vigoureuse ou d’une activité physique à raison de 30 minutes par jour, cinq jours par semaine, a un impact mesurable sur les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires ou d’obésité. Selon leurs conclusions, l’accomplissement des tâches domestiques n’aurait pas cet effet.

Environ 24 % des hommes et 20 % des femmes avaient un niveau d’activité physique qui correspondait aux recommandations des autorités médicales. Ces pourcentages baissaient, respectivement, à 17,5 % et 13 % lorsqu’on excluait les tâches domestiques de la liste des activités physiques bénéfiques pour le système cardiovasculaire.

Les tâches ménagères ne sollicitent pas les mêmes groupes de muscles que la marche ou le sport et elles supposent une activité physique moins soutenue, moins intense et moins rythmique, affirment les auteurs de l’étude.

Il ne faudrait donc pas inclure ces tâches dans le calcul des activités physiques susceptibles de procurer une protection cardiovasculaire et de contrer l’obésité, comme on le fait depuis quelques années. Les chercheurs londoniens craignent que cela donne aux gens un faux sentiment de sécurité et ne les incite pas à bouger autant qu’ils le devraient.

En 2003, le Center for Disease Control and Prevention (CDC) américain a tenu compte, pour la première fois, d'activités comme le jardinage, les tâches ménagères et même la marche jusqu'à l'épicerie du coin pour mesurer le niveau d'activité physique de la population.

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